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 Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe)

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Screwdriver
R. Marlowe Weighell
R. Marlowe Weighell

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MessageSujet: Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe)   Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe) EmptyDim 15 Sep - 13:56

Le soleil s'est levé il y a peu de temps, mais déjà, Marlowe est prêt, observant la foule déjà nombreuse de familles et de groupes d'amis qui se sont réveillés tôt pour pouvoir profiter des attractions de Knott's Soak. Les mains dans les poches, lunettes de soleil sur le nez – pas encore utile pour le moment, mais qui le seront plus tard dans la journée -, Marlowe a tout à fait l'air d'un type assuré et bien dans sa peau. Pourtant, si on le regarde bien, on peut lire la tension sur son visage. Une peur légère mais solide s'est emparée de son corps, à mesure qu'il se rend compte d'une chose : aujourd'hui est le grand jour. Il va enfin rencontrer sa correspondante, celle avec qui il a pu se livrer, se confier, raconter ses malheurs, sans crainte du ridicule, mais en recevant au contraire une écoute attentive, en sachant qu'il y a derrière quelqu'un qui pourrait le comprendre, et qu'il peut comprendre. La magie de la correspondance épistolaire risque cependant de s'effondrer sur elle-même si la magie se brise aujourd'hui. Il ne craint pas vraiment de rencontrer Vanessa. Il sait très bien que peu de choses peuvent encore le déranger chez quelqu'un, et elle doit être sans doute plus facile à vivre que lui. Non, il a plutôt peur de l'image qu'il va donner de lui-même. Cette image, pourtant, il est censé la maîtriser. Il s'agit de cette apparence de jeune homme richissime, brillant et superficiel, qui se sait beau et qui n'hésite pas à se servir de ses atouts pour obtenir ce qu'il veut. En somme, quelqu'un d'égoïste et brutal. Il sait que ce n'est pas totalement faux, mais il y a autre chose en lui. Une part de sensibilité, morte en même temps que son petit ami il y a de cela six ans, mais toujours présente. Et c'est ce qu'il aimerait montrer, aujourd'hui. Un parc d'attractions, ça lui a paru neutre comme endroit. On est sûrs de s'amuser, même si les choses tournent mal, il ne perdra pas sa journée. Ce n'est pas un lieu menaçant, on s'y sent en général en sécurité car il y a du monde ; on a moins peur de se faire agresser quand on est cernés par des vigiles qui veillent à votre protection. Et puis, il aime l'endroit, tout simplement, qui lui paraît représentatif de Palm Springs. Sa ville.

Pour aller dans un parc d'attractions, il s'est habillé plutôt simplement. Simplement, ça veut dire en bermuda et T-shirt. Cependant, les deux valent chacun une petite fortune ; Marlowe n'a pas de vêtements peu coûteux. Il espère cependant que cet étalage de richesse ne gênera pas Vanessa, ne constituera pas un obstacle entre eux deux. Il aspire juste à trouver quelqu'un qui lui est similaire, qui acceptera de ne pas le juger comme un Weighell, mais comme un jeune homme qui souffre de son passé. S'installant dans un coin face à un manège pour enfants, Marlowe attend l'arrivée de la jeune femme. Dans son sac, il y a la dernière lettre de Vanessa, celle où ils ont réglé les derniers détails de leur rencontre. Marlowe se surprend à regarder le manège, hypnotisé. Il voit notamment un petit garçon un peu laid, qui ressemble curieusement à celui qu'il était enfant. Personne ne veut le croire quand il dit qu'il n'était pas très beau enfant, et quand il montrait les photos à charge, on se contentait de rire, persuadé qu'il montrait les photographies d'un autre garçon. Finalement, il a plutôt de la chance aujourd'hui, avec son physique. C'est comme si la vie avait décidé que, puisqu'il était mort de l'intérieur, il fallait développer l'extérieur pour compenser. La beauté de Marlowe n'est rien d'autre qu'un masque qui recouvre un trou noir.
Alors qu'il suit le rythme du manège, il entend tout à coup une voix qui lui est totalement inconnue, mais qui lui est destinée. Il se retourne, et aperçoit une jeune femme vraiment très belle, comme si pour elle aussi, la beauté avait fleuri alors même que le cœur se mourrait. Il se lève, s'approche d'elle avec un visage amical – qui semble presque étranger sur son visage destiné à des expressions de mépris... - et lui tend la main, n'osant pas aller plus loin dans la familiarité. Il sait que c'est elle, pourtant. C'est à elle qu'il a ouvert son cœur sur son plus profond traumatisme.
« Vanessa. »
Marlowe se sent tout à coup impressionné en la voyant. Il est très difficile de le déstabiliser, mais la jeune femme y arrive rien que par son air grave. Il connaît ce regard. Il a l'impression que c'est le reflet du sien., et il voudrait pouvoir l'effacer. Malheureusement, sa propre solution ne saurait lui convenir. Comment a-t-il réussi à s'en sortir ? En haïssant quelqu'un de toutes ses forces. Ce n'est pas le meilleur moyen pour calmer cette douleur qui leur vrille le cœur, matin et soir. Le temps passant, cette souffrance est presque éteinte, mais Marlowe n'est plus le même. Il sait qu'il y a un manque terrible en lui, qu'il ne pourra jamais combler, sinon en se donnant pour objectif de détruire la vie d'un autre.
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MessageSujet: Re: Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe)   Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe) EmptyDim 15 Sep - 15:50

Deux ombres sous le

soleil
La douleur, vous devez arriver à la surmonter, espérer quelle disparaisse d’elle-même, espérer que la blessure qui l’a causée ce referme. Il n’y a pas de solution, pas de remède miracle, vous devez respirer à fond, et attendre qu’elle s’estompe. La plupart du temps, on peut gérer la douleur. Mais parfois la douleur s’abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître. Et ne vous lâche pas. La douleur, vous devez juste continuer à vous battre, parce que de toute façon vous ne pouvez pas l’éviter. Et la vie en fourni toujours plus.

Les yeux rivés dans le vide, tu attends l’heure du départ. Tu es stressée, inquiète mais tu languis cette rencontre, tu as tellement envie de pouvoir mettre un visage sur ce doux nom. Marlowe, ton correspondant depuis un moment désormais, tu ne le connais qu’à travers les lettres mais ce que tu sais de lui te plait. Il est quelqu’un de sensible, d’attentionné et d’attachant. Blessé de l’intérieur comme toi, il a lui aussi perdu l’être le plus cher et ce sentiment d’abandon  que vous partagez tous les deux, te rassures. Tu n’avais pas dormi de la nuit, ne pouvant fermer l’œil, tu t’étais tournée et retournée dans ton lit, cherchant à capturer la poussière du marchand de sable, à croire qu’il ne voulait pas venir te rendre visite. Même les somnifères prescrits par ton médecin étaient inutiles dans ce cas et tu avais la rage contre toi-même d’être dans un état second. Ton corps était une sorte de cadavre squelettique, tes joues à demi creusées montraient la fatigue qui s’accumulait. De légères cernes sous tes yeux, tu faisais tout pour dissimuler ce mal être qui te hantais. En te dirigeant vers la salle de bain, tu jettes un regard à cette photo, celle où tu souriais encore, tu étais heureuse, jeune, épanouie, divine, somptueuse. Il n’y avait pas vraiment de mot assez fort pour décrire la personne joyeuse que tu étais. Pourquoi avait-il fallut qu’elle disparaisse du jour au lendemain pour laisser place à une autre ? Il t’arrivait de te poser la question, mais au fond la réponse était tellement évidente. Le perdre avait suffit à te transformer du tout au tout. Les démons dansent autour de ton âme, ton royaume s’effondre et tu es impuissante face à la situation. Parfois tu veux hurler, laisser échapper un dernier souffle et partir au loin, dérivant sur un fleuve de repos éternel. Dans le miroir, ton reflet te dégoutes, tu le rejettes, tu fuis ce que tu es devenue. Pauvre Vanessa, ta vie ressemble à un conte de fée déchiré, on a supprimé les meilleurs pages pour laisser le pire ressortir et toi, eh bien tu subis chaque coup. Vivre ou mourir, quelle importance quand on perd tout une fois, on peut perdre tout une seconde fois. Tu relèves les yeux pour fixer ton image. Pauvre fille que tu es. Tu laisses ces mots s’échapper de tes lèvres, tu n’en penses pas moins. Tu te hais, t’aimerais changer et être comme dans le passé. Quittant tes vêtements, tu te glisses sous la douche, laissant l’eau brûlante embrumait tes pensées pour les emporter au grès du ruissèlement. Tes bras sont meurtris, tes côtes ressortent, tu n’es pas anorexique mais ton corps refusant d’accepter la moindre nourriture, tu ne prends pas un seul kilo et tu restes maigre. Tu passes une main sur chaque cicatrice, retenant un petit gémissement de brûlure au passage. Mordant ta lèvre inférieure, tu te dépêches de sortir de cette atmosphère trop étouffante.

Habillée d’un débardeur simple et d’un short, tu maquilles avec attention chaque marque, tu n’as pas envie qu’on repère ces choses horribles. Car même si tu les as fais pour une nécessité, les montrer n’est pas ton but, tu préfères garder tout ceci pour toi. En réalité, la seule réelle personne au courant de ce que tu t’es infligée, c’est lui, Marlowe. Comment réagira-t-il à ta vue ? Ce sera probablement un beau jeune homme et toi face à lui, tu ne ressembleras qu’à une ombre qui erre à la recherche de son chemin lumineux en vain. Prête à affronter ce petit picotement en toi, tu quittes ton appartement se trouvant à Palm Springs West pour te rendre au Knott’s Soak City, qui ne se situe pas si loin que ça de ton habitation. Un parc d’attraction. Pourquoi là-bas ? C’est rempli de gamins qui gueulent, courent dans tous les sens. Il n’y a que des émanations de bonheur, de sourire graver sur les lèvres et qu’on ne peut décoller. Toi, tu n’as pas envie de t’amuser, rire, sourire, profiter de cette parcelle de joie qui s’offre à ton être. T’es réticente, tu hésites mais tu lui as promis de venir, tu as même régler les derniers détails de cette rencontre dans ta dernière lette. Sa réponse est même glissée dans son sac. Tu as peur, ton cœur accélère et prend une allure dingue. Ta tempe cogne si fort qu’elle te prive de tous bruits extérieurs aux battements de ton organe vitale. Puis quand tu arrives devant l’entrée, tu t’arrêtes, bloquée, tu veux faire demi-tour. Non ! Tu n’as pas le droit d’abandonner maintenant, ne fais pas marche arrière Vanessa. Continue, aller. Prend ton courage à deux mains et fonce. Aujourd’hui, tu vas voir, ce sera une belle journée…

Le souffle coupé, tu tentes de prendre une grande inspiration avant de passer le cap. Tu marches sans vraiment savoir où tu vas, laissant tes pas guider une pulsion étrange. Et alors que tu te crois perdue, tu l’aperçois. C’est comme une évidence qui te frappes en plein visage, c’est bien lui, ce Marlowe qui t’écrivais. Sans même réfléchir, tu t’approches de lui, glissant son prénom à ses oreilles. Marlowe ? Il se tourne vers toi, se levant pour venir à toi. Vous vous serrez la main, tu n’oses pas aller plus loin, craignant d’être trop brutale. Vanessa. A l’entende de ton prénom, ton cœur fait un bon dans ta poitrine. Il est beau, presque irréel. Il te rappelle Kevin, c’est un truc de fou. Tu as l’impression de le revoir là sous tes yeux. Tu déglutis, gênée par cette ressemblance inexplicable. Mais finalement, tu respires un grand coup et te laisses aller. Alors voilà mon fameux écrivain. Je suis heureuse d’enfin pouvoir mettre un visage sur ton merveilleux prénom. Tu tentes de sourire mais rien, tes lèvres reste figées, ne pouvant exprimer la moindre émotion. Pourquoi ne peux-tu plus les écarter pour laisser apparaitre un rictus ? Tu as vraiment tout perdu. C’est tellement bizarre d’être en face de toi. Enfin, je ne sais pas comment dire. C’est quelque chose de génial, mais… Oh tais-toi Vanessa, sérieusement, pourquoi tu t’enfonces comme ça ? Tu ne peux pas agir normalement, sans te faire passer pour une fille stupide complètement perdue ? A croire que non. C’est la première fois que je viens ici, alors tu pourrais peut-être me faire une visite guidée ? Nouvelle tentative de sourire. Hum… Non pas la peine de vous dire que c’est un échec total.
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MessageSujet: Re: Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe)   Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe) EmptyDim 15 Sep - 21:00

Elle est là, face à lui, enfin. Vanessa. La jeune femme avec qui il correspond depuis ce qui lui paraît une éternité. Elle lui fait face, et cela lui fait tout drôle. Parce qu'il voit enfin celle à qui il a ouvert la porte de son cœur. Elle sait ce qui lui est arrivé, et il sait quelle est son histoire. Ils se connaissent si bien, et si peu à la fois. Il n'a jamais osé lui parler de la haine virulente qui lui étreint le cœur, et constitue désormais son carburant pour avancer dans la vie. Il aurait trop peur de sa réaction. Il ne veut pas qu'elle prenne exemple sur lui, même si il ne pense pas qu'elle le jugerait à cause de cela. C'est en effet un chemin à double tranchant ; il risque de se tuer lui-même en cherchant à vivre. Vanessa doit se trouver sa propre voie, plus sûre et moins éprouvante. Il voit bien qu'elle n'est pas dans le même état que lui. C'est une femme vraiment belle, mais elle est marquée physiquement par sa souffrance. Curieusement, Marlowe ne s'en est pas rendu compte tout de suite. Il voit d'abord sa beauté avant de voir sa souffrance. Il sait qu'elle a une belle âme ; il ne pense pas à sa douleur comme étant constitutive de son être. Il est impressionné par sa présence. Si grave. Et pourtant, elle a osé venir vers lui. Elle a fait le premier pas, et cela a dû lui coûter beaucoup. Marlowe doit prendre le relais. C'est sa responsabilité, en tant que cœur le moins meurtri des deux. Et ne serait-ce que par galanterie, d'ailleurs.
« C'est réciproque. Tu es splendide, Vanessa. »
Ce compliment est sincère. Il souligne surtout que la jeune femme est une personne exceptionnelle, qui ne mériterait pas d'être enfermée dans une telle douleur. Le jeune héritier la voit s'embrouiller avec ses sentiments et ses paroles. Elle paraît incapable de lui sourire. Que ne donnerait-il pas pour lui réapprendre ce simple geste ? Certes, entre les mains de Marlowe, un sourire est une arme. Il n'est pas forcément un très bon exemple. Cependant, Vanessa pourrait apprendre à étirer le coin de ses lèvres, même sans joie. Cela inquiéterait moins les gens. Heureusement, Marlowe sait. Il ne lui en veut pas de ne pas en être capable. Lui-même a vécu cette situation ; il est passé par cette phase où le soleil semble s'être éteint, et où des ténèbres glacées règnent à l'intérieur de son âme. Il espère qu'il pourra l'en sortir. Souffrir n'est jamais une bonne idée. Mais pour cela, il va devoir la mettre en confiance. Son apparence semble la perturber. Marlowe ignore le problème, cependant il sait très bien qu'il a un physique de rêve, et un visage angélique, quasiment sans défaut. La plupart des filles sont sensibles à son charme et ont tendance à perdre quelques neurones en le voyant. Vanessa, elle, n'est pas prête à supporter un tel assaut. Il ne peut cependant pas modifier son physique pour lui faire plaisir. Le jeune homme prend la main de Vanessa avec délicatesse.
« Oui, bien sûr. Je suppose que les sensations fortes, ce n'est pas pour tout de suite ? »
En ce qui le concernait, c'est son type d'attraction préféré, mais Vanessa a l'air assez déstabilisée, ce n'est pas le moment de la secouer dans tous les sens. Il opte donc pour une petite balade sur l'eau, dans des cygnes tout étincelants de blanc, mobiles mais pas violents. Ils se positionnent dans la queue, Marlowe fait bien attention à ne pas laisser des personnes s'approcher trop de Vanessa. Il se demande s'il doit poser sa main sur son épaule ou non. Peut-être que le contact risque de le brusquer, et il ne veut pas qu'elle ait peur de lui. Il sera attentif à ses volontés.
« C'est moi qui te fais découvrir, donc c'est moi qui paie. »
L'argent n'est pas un problème pour lui, il est millionnaire, donc ce n'est pas forcément trop généreux de sa part de le proposer, mais cela vient du cœur. Il veut que cette journée soit une petite perle dans l'existence de Vanessa, et il sait très bien qu'elle n'a pas autant d'argent que lui. Il ne veut pas imposer sa fortune entre eux deux, bien sûr, mais il se sentirait coupable de lui faire dépenser de l'argent pour le rencontrer lui, alors que lui peut se permettre de claquer tout ce qu'elle peut gagner en un an sans même s'émouvoir. La file avance, ils se retrouvent juste devant un cygne, et galant, Marlowe invite Vanessa à y monter, lui tendant la main pour l'aider si elle en a envie ou besoin.
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MessageSujet: Re: Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe)   Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe) EmptyJeu 19 Sep - 19:42

Deux ombres sous le

soleil
La douleur, vous devez arriver à la surmonter, espérer quelle disparaisse d’elle-même, espérer que la blessure qui l’a causée ce referme. Il n’y a pas de solution, pas de remède miracle, vous devez respirer à fond, et attendre qu’elle s’estompe. La plupart du temps, on peut gérer la douleur. Mais parfois la douleur s’abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître. Et ne vous lâche pas. La douleur, vous devez juste continuer à vous battre, parce que de toute façon vous ne pouvez pas l’éviter. Et la vie en fourni toujours plus.

Une étreinte, juste une avant de le laisser partir, de dire au revoir à ce monde si triste. Tu ne veux pas chercher à faire demi-tour, effacer ces traces marquant ton être. Tu as juste envie de te laisser tomber dans le vide, te glisser le long de ce voile hanté par la mort. Et sourire tu voudrais, enlever cette douleur étouffante, le passé peut-il être oublier en un instant grâce à un petit bout d’humanité ? Pourtant aujourd’hui tu décides de faire le premier pas, d’aller de l’avant et de finalement partir à sa rencontre. Te tenir devant lui en ce moment précis est chose bizarre, maladroite, sensible aussi et … picotement sur chaque infime partie de ton corps. Ton regard se retrouve à vaguer partout sur lui pour découvrir ce personne étrange qui se cachait jusqu’alors derrière des lettres. C'est réciproque. Tu es splendide, Vanessa. Splendide. Si seulement c’est encore le cas, tu ne te trouves pas magnifique, merveilleuse, encore moins splendide. Ta vraie beauté a disparu avec tout le reste, tu le sais, tu le vois bien dans ton miroir que tu aimerais briser pour ne plus apercevoir ce reflet douteux. Pourtant de ses lèvres, ça sonne tellement vrai, si réel que tu ignores quoi faire. Et puis cette ressemblance frappante, te fais encore légèrement tourner la tête. Pourquoi doit-il être à chaque endroit où tu vas ? Non que tu désires l’oublier totalement, mais parfois tu aurais besoin qu’il s’en aille, qu’il ne devienne plus qu’un souvenir du passé et rien de plus. Fantôme suspendu à ton âme, amoureux accroché à tes lèvres, petit ange déchu qui veut retrouver une place sur Terre. T’aimerais pouvoir étirer ta bouche en un sourire confiant, désireux de vouloir en découvrir toujours plus, et pourtant, elle refuse comme toute tentative impénétrable. Trop compliqué pour toi, trop dur d’admettre cette foutu vérité qui te ronge. Arrête de te faire mal, stoppe toutes ses conneries puériles qui ne te sont absolument pas utiles. Et puis comme une décharge électrique capturant ta main, tu te surprends toi-même à t’agripper à celle-ci comme une bouée de sauvetage, un masque à oxygène qui te permettra d’y voir plus clair. Oui, bien sûr. Je suppose que les sensations fortes, ce n'est pas pour tout de suite ? Sensations fortes ? Ta tête te cogne que ça te réveillerais, te ferais le plus grand bien mais Marlowe a raison. Il lit en toi si facilement que s’en est d’autant plus perturbant. La visite commence donc par une ribambelle de cygnes blancs éclatant contrairement à toi qui est fade. L’eau n’est pas vraiment ton élément, mais au final ça t’importe peu car tu pourras lui parler, partager un premier vrai dialogue. Essayant de ne pas t’embrouiller. Une fois dans la queue, Marlowe veille sur toi, il est si parfait, comme lui. Il te protège du monde extérieur, des regards agressifs, des gestes brusques et tout ce qui t’effraie désormais. Tu parais si fragile derrière ton apparence de fille brisée, au fond tu l’es. T’es pas forte, t’as jamais réussi à l’être, tu t’es laissée tomber, t’enfonçant dans chaque morceau incurable qui se glisse dans ta peau. C'est moi qui te fais découvrir, donc c'est moi qui paie. Tu laisses ton regard se perdre dans ce bleu profond que tu connaissais si bien avec Kevin, que tu aimais regarder pendant des heures sans pouvoir t’en détourner. Tu n’aimais pas spécialement l’idée de profiter de son argent, mais c’était là une si belle attention envers toi. Je ne veux pas paraitre profiteuse. Après tout, c’était ses sous à lui et bien même qu’il t’avait dit être très riche, tu ne voulais pas qu’il se sente obligé de faire ça. Puis je ne veux pas te forcer à payer ma place. Enfin, comme tu le désires. Toujours aussi hésitante. Arrivés devant un cygne, il te laisse monter en tant qu’homme galant. Nouveau essaie de sourire, et toujours rien. C’est tellement morose toute cette histoire. Voyant sa main tendue, tu l’attrapes pour t’aider à te glisser dans l’objet du manège. Merci. Il est adorable, tel que tu l’avais imaginé.

Il te rejoint dans le cygne et tu tourne ta tête vers lui, tu ne sais pas par où commencer. Trop de questions te hantent, t’aimerais lui poser tellement de choses. Savoir comment il fait pour réussir à survivre sans l’être aimé ? Comment faire pour ne pas paraitre marquer par cette attaque insoutenable ? A-t-il oublié celui qui faisait battre son cœur ? Continue-t-il à le voir en rêve ? Tant de questions qui se bousculaient dans ton petit esprit déjà suffisamment paumé. Simplement tu n’osais pas le harceler d’entrée, non pas par peur de le faire fuir, mais par peur de trouver des réponses similaires à tes idées. Ou bien même totalement différentes. Tu crois le connaitre, pour toi c’est clair comme de l’eau de roche, mais en réalité tu ignores tout de lui. Mentir est un jeu facile et malgré tes doutes sur le fait qu’il est pu passer outre la vérité, tu ne penses pas que c’est le genre de garçon qui dit des choses fausses à son sujet. Jusqu’à maintenant tous les mots ornant les lettres étaient véridiques alors pourquoi douter encore ? Juste par inconscience purement irréaliste, ton âme te crie de foncer tête baissée, ton cœur murmure que Kevin t’attend et ta tête, elle, te bouffe chaque pensée pour encore plus t’embourber. Au secours ! Tu aimerais le crier, le hurler à plein poumons. Calme-toi Vanessa ! Ce n’est pas facile, tout le monde connait ta souffrance ou du moins la remarque mais pas besoin de paniquer. Tu déglutis une nouvelle fois et puis te jettes finalement à l’eau. Je… je ne veux pas jouer l’indiscrète mais, comment fais-tu pour paraitre indemne ? Enfin je veux dire, comment se fait-il qu’aucune marque d’une perte douloureuse n’agisse pas vraiment sur toi ? Non c’est totalement débile ce que tu dis, tu sais qu’il a souffert, tu le sais, il te l’a dis. Alors pourquoi tu agis ainsi ? Merde ! T’es vraiment stupide ! Oh non je n’aurais pas du dire ça. Je suis désolée. Tu laisses couler une larme sur ta joue. Recommences pas dans cette voie là, tu n’as pas le droit de tomber une nouvelle fois. J’ai tellement de mal à trouver mes mots… et le fait que tu lui ressembles ne m’aide pas non plus. Je crois qu’un jour ma maladresse me perdra. Si évidemment ce n’est pas déjà le cas…
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MessageSujet: Re: Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe)   Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe) EmptySam 21 Sep - 21:19

Marlowe n'a jamais eu honte de sa fortune. Mais il n'en est pas fier pour autant. Elle est normale, naturelle. Presque irréelle, tant elle est omniprésente. Il ne saurait oublier qu'il est plus riche que la plupart des clients de ce parc réuni, qu'il n'aura jamais la plupart des problèmes que ces personnes ont. Il n'en sera pas plus heureux pour autant. Alors que Vanessa est à ses côtés, il sait très bien que l'argent ne sauve pas des chagrins d'amour... si on peut qualifier de « chagrin d'amour » ce déchirement, cette souffrance si profonde liée à la mort de l'être adulé. Le jeune homme a réussi à sortir la tête de l'eau, mais il n'est pas sorti d'affaire pour autant. Il est simplement plus avancé dans le chemin de la guérison. C'est donc à lui d'assumer cette responsabilité, de la guider en cette journée. Il sait que le jour sera long et dur. Il reviendra sans doute le hanter. Mais pour l'instant, seule compte Vanessa. Il ne pensait pas pouvoir trouver quelqu'un dont l'âme lui paraîtrait si proche de la sienne. Ils sont très différents, elle n'a sans doute rien à voir avec son arrogance de millionnaire, mais elle sait.
« J'ai de l'argent à ne pas savoir qu'en faire. Ça ne me rendra pas ce que j'ai perdu. » Mais, ça peut peut-être acheter une portion de bonheur.
Les cygnes voguent au gré de l'eau. Les mouvements sont doux, délicats, comme la caresse de la plume de cet oiseau sur un cœur en miettes. Marlowe se sentirait presque en paix. Le temps s'est comme suspendu. Il oublie tous, les études, la famille, cet enfoiré de Jeremiah, les cours, les peurs. Le moment est comme parfait, au fil de l'eau ; il n'y a plus que lui, et Vanessa.

Mais alors, elle lui posa la question qui tue, et la sérénité de Marlowe vole en éclat. Son visage se plisse, prenant une expression curieusement inquiète, qui paraît si étrange sur son visage presque parfait. Comment fait-il pour être indemne ? Il ne sait pas lui-même. Pendant un instant, il ne dit rien. Il repense à l'amour de sa vie. Si complémentaire. Un homme issu d'une classe sociale assez basse, qui n'a jamais été très porté sur les études, jamais soutenu par sa famille, libre de faire ce qu'il voulait. Un jeune homme qui avait choisi la voie de la drogue pour se faire une place au soleil. Marlowe lui aurait tout donné, s'il le lui avait demandé. Il n'était pas exigeant. Il voulait juste vivre avec lui, rien d'autre. Il aurait pu perdre toute sa fortune, ça ne l'aurait pas dérangé. Et voilà qu'il l'avait perdu. La vie l'avait quitté alors qu'il était à ses côtés. Il n'avait pas pu lui dire au revoir correctement. Juste attendre, en le voyant agoniser, misérable, sur un lit d'hôpital. Il avait seize ans, il s'en souvenait encore. En rentrant chez lui, il avait été désespérément seul. Il avait les yeux rouges d'avoir pleuré, mais il devait sourire, faire comme si rien ne s'était passé. Son père avait ri de son attitude hagarde. Sa mère lui avait reproché d'avoir encore traîné on ne savait où. Et il était monté dans sa chambre, s'était couché dans la solitude froide de son lit. Jamais dormir seul ne lui avait paru si difficile de savoir qu'il ne serait plus jamais avec lui. Il s'était levé le lendemain, les yeux éteints, car il ne s'était jamais réveillé. Son âme s'était définitivement endormie dans la nuit. Il n'avait plus vécu.
« Non, ne t'inquiète pas. Je suis là pour ça. Ta question ne me blesse pas. »
Il lève les yeux vers elle, lui sourit. La souffrance transparaît sur son visage, mais contrairement à elle, on voit qu'il a réussi à la dominer. Elle est là, mais elle pourrait ne pas apparaître. Il pourrait l'effacer de sa figure - mais pas de son cœur, bien sûr. Il ne souffre peut-être plus autant qu'avant, mais il continue d'avoir mal.
« Le temps, d'abord. Ça fait six ans qu'il est mort. Et puis, je n'ai pas eu le choix. Je ne vivais plus, et je ne pouvais plus délaisser mes responsabilités. J'ai dû faire face. Et... quelqu'un est rentré dans ma vie. »
Il a hésité avant de le dire, mais il doit reconnaître que c'est vrai. Mais, depuis qu'il a rencontré le fils Montgomery, il a appris la force de la haine. Il ne peut pas dire qu'il s'en est sorti parce qu'il s'est mis à aimer quelqu'un, mais parce qu'il s'est trouvé un rival qui lui donne une raison de vivre. Son existence tourne désormais autour de cette rivalité, il sait qu'il doit l'écraser. Voilà pourquoi il a réussi à s'en sortir, à ne plus se laisser marqué par sa souffrance. Être faible serait un trop grand inconvénient, il doit être fort, et aussi solide qu'un roc. Mais ce ne serait pas une solution pour Vanessa. Lui, il y est obligé : c'est son destin, et de toute façon, il a été élevé dans cette optique. Elle, sans doute pas. Haïr quelqu'un, ce serait sans doute briser ce qui lui restait de vie en elle...
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MessageSujet: Re: Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe)   Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe) EmptyDim 29 Sep - 16:44

Deux ombres sous le

soleil
La douleur, vous devez arriver à la surmonter, espérer quelle disparaisse d’elle-même, espérer que la blessure qui l’a causée ce referme. Il n’y a pas de solution, pas de remède miracle, vous devez respirer à fond, et attendre qu’elle s’estompe. La plupart du temps, on peut gérer la douleur. Mais parfois la douleur s’abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître. Et ne vous lâche pas. La douleur, vous devez juste continuer à vous battre, parce que de toute façon vous ne pouvez pas l’éviter. Et la vie en fourni toujours plus.

J'ai de l'argent à ne pas savoir qu'en faire. Ça ne me rendra pas ce que j'ai perdu. L’argent n’a jamais été ton péché mignon, toi tu en avais trouvé un en Kevin mais la vie te l’a enlevé. Trop vite, trop tôt, ne te laissant même pas profiter des merveilleux moments qui auraient pu t’attendre. Dans le cygne, tu essayes d’oublier, penser à autre chose, à cette part de bonheur qui s’offre à toi mais en vain. Son image revient sans cesse, son odeur envahit ton espace de vie, sa voix bourdonne dans tes oreilles et toi tu restes de marbre alors que ça te touche. Ça fait mal, ça fait souffrir et au fond, tu as envie d’avoir encore plus mal que ça, que la souffrance soit encore plus forte. Tu t’éloignes tellement du chemin, que tu pars dans un sujet délicat, inattendu probablement et tu t’en veux. Tu te traites même d’idiote intérieurement, tu t’enfonces à chaque parole, chaque regard sur lui. Tu secoues la tête, prends une respiration et fermes les yeux un court instant. Tu dois oublier son visage, il doit quitter tes pensées, au moins pour la journée, juste pour que tu vois Jeremiah et pas Kevin… Non, ne t'inquiète pas. Je suis là pour ça. Ta question ne me blesse pas. Tu reposes tes yeux sur lui, nouvel essai pour sourire, nouvel échec. Pourquoi n’arrives-tu pas à faire cette chose basique que font toutes les personnes dans ce monde ? Même pas un rictus ne s’affiche. Tu es frustrée à cause de tout ça, tu hais ta propre personne parce que tu voudrais être différente, pouvoir réapprendre à vivre. Est-ce seulement possible ? Tu cherches la réponse au plus profond de ton être, mais c’est si noir, si sombre que tu n’oses pas t’aventurer plus loin qu’à la bordure de la lumière. Tu es effrayée par ce qui pourrait y avoir après cette part de luminosité. L’ombre cache-t-elle un chemin plus atroce ou plus calme et serein ? Tant que tu restes à la frontière, tu ne pourras jamais savoir. Son sourire parait si réel, si vrai, alors que tu vois qu’il sonne faux. Tu connais sa souffrance, la douleur que ça apporte et que même si on tente de montrer que tout va bien, ce n’est jamais le cas. Le temps, d'abord. Ça fait six ans qu'il est mort. Et puis, je n'ai pas eu le choix. Je ne vivais plus, et je ne pouvais plus délaisser mes responsabilités. J'ai dû faire face. Et... quelqu'un est rentré dans ma vie. Deux ans de plus que Kevin. Mais le temps fait-il vraiment les choses ? Après quatre ans de peine, à garder ton chagrin pour toi, ne vaudrait-il mieux pas tourner la page ? Tu devrais arrêter de croire que c’est impossible. Sa seconde phrase agit sur toi bizarrement. On a toujours le choix pourtant, on est libre de faire ce qu’on veut, alors pourquoi lui ne l’a pas eu ? Tu te rappelles de vos lettres, de son père qui désirait le voir reprendre le flambeau. Alors il n’avait pas choisit de garder la tête de cette entreprise familiale ? C’est triste de se dire qu’il avait son avenir déjà tracé sans pouvoir prendre part aux décisions de ce dernier. Une nouvelle personne ? Un étonnement se lit sur ton visage, il ne t’a jamais parlé de quelqu’un d’autre. Mais au fond, tu ressens de la joie pour lui, tu n’arrivas pas à le montrer, mais tu es heureuse de voir qu’il va mieux grâce à toutes ses petites choses. J’ai l’impression que le temps ne veut pas être en ma faveur. C’est horrible quand nous n’avons pas le choix. Oh… je… je suis heu… heureuse pour toi dans ce cas. Même parler de bonheur t’étais douloureux et difficile. Pourquoi ça s’acharnait sur toi de cette manière ? Tu voulais hurler qu’on te laisse tranquille une bonne fois pour toute, mais avais-tu la voix pour sortir toute cette haine ? Être bouffée de l’intérieur, rongée par les démons du passé, voilà ce que serait ton avenir si tu n’agissais pas au plus vite. Tu ne parlais pas le reste du voyage sur l’eau, cherchant des mots capable d’apaiser tes faiblesses. Quand le cygne s’arrête et que tu en descends, tu tentes de sourire une nouvelle fois. Il devrait y avoir des cours pour apprendre à tordre ses lèvres pour sortir une moindre expression. Ça te serait utile en ce moment, tu fais peur à voir. Pire qu’un cadavre, t’as la sensation de ressembler à rien du tout, d’être une morte vivante, une âme déchue. Pauvre ange aux ailes brûlées ne peut plus voler vers son Paradis.

J’ai besoin de me changer les idées, on pourrait peut-être s’attaquer aux attractions en plus fortes. Tu en penses quoi ? Tu t’étais tournée d’un coup vers lui pour lui dire ça, te stoppant dans ta marche. Tu bouges tes lèvres en un truc étrange qui est loin de ressembler à un sourire, mais tu tentes le coup. Tu as envie de montrer ton enthousiaste, que tu as envie de revivre, d’être heureuse à nouveau. Oui, tu en as marre de partir en fumée, d’être un débris, un éclat de verre qui ne peut être utilisé. Tu veux briller, montrer la jeune fille pleine de joie que tu étais et qu’au plus profond de ton âme, au fin fond de ton être, logé dans un coin impénétrable tu es encore. Dis, Marlowe, tu crois que le Surf Rider aura une longue queue d’attente ? Parce que j’ai vraiment envie de le faire. Apparemment il est génial question sensation. Tu te détends et pour la première fois depuis le début de cette journée, depuis la mort de Kevin, une espèce de réel sourire transparait sur tes lèvres. Tu vois quand tu veux, tu peux y arriver, tu peux sourire sans souffrir, sans avoir peur de ne pas y arriver. Au final, tout se passe dans ta tête, tout est une question de confiance en toi et personne d’autre. Oublie le monde entier, penses qu’à ta personne, c’est toi qui est importante, toi et pas quelqu’un d’autre. Tu as juste à prouver à ta part d’ombre que la lumière est plus forte et que quoi qu’il arrive, tu gagneras. Oui, tu gagneras Vanessa, à force de te batte, tu remporteras ce trophée et la forêt ne sera plus un obstacle pour toi… Puis sans vraiment attendre la réponse de Marlowe, tu prends sa main et l’entraine jusqu’au Surf Rider, de plus la foule n’est pas immense et tu es heureuse de savoir que tu vas enfin pouvoir faire une attraction qui te rendra vivante comme avant… Vis petite Vanessa, souris, sois heureuse, profite de cette flamme intense qui brûle en toi.
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MessageSujet: Re: Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe)   Deux ombres sous le soleil. (vanessa&marlowe) EmptyDim 6 Oct - 12:57

Six ans.
Voilà déjà six ans que Marlowe a perdu l'être qui lui est le plus cher. Avec lui, sa raison de vivre s'est envolée. Il ne pouvait plus sourire sincèrement, se contentant des grimaces nécessaires pour faire plaisir à son père et ne pas lui donner d'autres soupçons. Le drame de Marlowe, c'est que personne ne s'est rendu compte qu'il était en deuil. Seule sa meilleure amie le savait, et elle ne compatissait qu'avec sa raison. Parce qu'elle le voyait plus comme un allié que comme un ami. Il avait été totalement seul face à son deuil, et il ne pouvait même pas en parler. Il avait dû se forcer à avoir l'air, non pas heureux, du moins satisfait de son sort. Vide, mais pas triste. Cela avait été si violent. Marlowe avait vivoté, papillonnant d'aventure en aventure, s'accrochant à un homme un peu plus que de raison, pas assez pour former un couple, mais déjà trop pour avoir l'impression de le tromper quand il allait avec quelqu'un d'autre. Il s'était fixé à plusieurs personnes, mais sans vraiment se fixer, librement, allant voir ailleurs dès que cela le tentait. Il ne le fait presque plus aujourd'hui, coupant progressivement ses liens avec les derniers garçons qu'il continuait jusque là de fréquenter. Le célibat lui a toujours fait peur, mais aujourd'hui, il se sentirait capable de l'assumer. Peut-être parce que six ans lui ont permis de penser ses plaies. Mais surtout, parce que oui, quelqu'un est entré dans sa vie. Quelqu'un qu'il a appris à détester dès le premier jour de leur relation, quelqu'un à qui il voue une haine si intense, si profonde, qu'elle consume ses dernières peurs, ses dernières souffrances, faisant brûler en lui un feu vital, qui lui donne la force d'avancer sur le chemin de la vie. Il s'est trouvé son rival, son adversaire idéal. Vanessa croit qu'il s'agit d'amour. Hé bien, peut-être peut-on parler d'un amour de la haine. Marlowe adore détester Jeremiah. Chaque fois qu'il le voit, c'est plus fort que lui, il sent son corps s'enflammer, et les mots plein de fiels qui lui sortent de la gorge constituent autant de coups portés à Jeremiah, pour nier qu'il y a peut-être autre chose qui pourrait se passer entre eux deux.
« Ce n'est hélas pas ce que tu crois. Je ne l'aime pas, je le hais plus que n'importe qui d'autre. Tu ne devrais pas être heureuse pour moi. »
Il ne l'aime pas, mais ne pourrait-il pas l'aimer ? Au fond, il faut être honnête. Si Jeremiah ne s'appelait pas Montgomery, Marlowe aurait sans doute remarqué plus tôt que ce jeune homme était physiquement tout à fait à son goût. Et même plus. Il y a quelque chose de fascinant en lui, quelque chose que Marlowe n'a plus rencontré chez un garçon depuis longtemps. Depuis son dealer, en fait. Jeremiah est son obsession. Et, au lieu de lui laisser sa chance et de se dire qu'ils auraient peut-être une chance, tous les deux, Marlowe cherche juste à mettre de la distance entre eux, à humilier Jeremiah, à oublier qu'il est tellement...

Vanessa l'interrompt dans ses pensées, l'oblige à se rendre ailleurs, à une attraction plus forte. Mélancolique, le jeune homme se laisse faire. Elle semble reprendre confiance en elle, alors il la suivra où elle le mènera. Si elle a envie du Surf Rider, alors ils iront là-bas. Vanessa a l'air d'avoir repris un peu du poil de la bête, Marlowe n'a pas envie de lui annoncer qu'en fait, lui-même se sent tout à coup totalement déprimé.
« Alors allons-y! » : répond Marlowe d'une voix aussi enjouée que possible. Cela lui arrive assez souvent, ce genre de situation. Devoir mettre de côté sa propre peine pour correspondre à l'image qu'on doit donner au monde. Il déteste Jeremiah qui le rend dans un état aussi lamentable.
Ils se placent dans la file d'attente, qui est un peu longue sans être pour autant trop importante. Cela leur laisse un peu de temps pour bavarder. Le jeune homme regarde Vanessa, qui semble aller légèrement mieux que tout à l'heure, et se demande si ce qu'il s'apprête à lui dire ne risque pas de la replonger dans son état premier. Peu importe. Il doit la mettre en garde.
« Surtout, ne fais pas comme moi. J'ai retrouvé la joie de vivre en acceptant de me consumer de haine. Ce n'est jamais bon, et je vais sans doute le regretter un jour. Mais je pense sincèrement qu'il existe une autre solution pour nous deux. Un jour, je la trouverai. »
Un jour, il le trouvera. Il pense qu'il retrouvera l'amour, quand il sera prêt à s'ouvrir à nouveau. Tout ce qu'il espère, c'est que l'élu de son cœur ne sera pas Jeremiah Montgomery. Ou il risque de perdre tout ce qui lui reste.
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