J'avais un shooting à faire aujourd'hui. Je baillais en y pensant. J'adorais les shootings mais honnêtement j'avais plus envie de dormir plutôt qu'autre chose. Mais malgré ça, je me levais tout de même de mon canapé. Soupirant, j'attachais mes cheveux, je renonçais au maquillage. De toute façon, on me maquillerait sur place... Une fois prête, je sortais de chez moi.

Rapidement, j'arrivais sur le lieu du shooting. Je saluais quelques personnes lorsque j'aperçus mon siège qui portait mon nom. J'adorais voir mon siège affublé de mon prénom. Ca me donnait la sensation d'être importante. Je m'approchais alors lorsque je remarquais la jolie blonde assise à côté de mon siège. Vitany, une mannequin avec qui j'avais eu l'habitude de poser. Je l'adorais, mieux encore, je la trouvais sexy et très attirante. Je lui faisais beaucoup de rentre dedans, je l'avoue. Mais elle ne semblait pas le remarquer, alors, je continuais de jouer sur cette attirance, sans jamais désespérer qu'un jour, Vitany cède. Je la saluais tandis qu'elle m'expliquait que les maquilleuses avaient sûrement un problème, elles avaient prit du retard. Je soupirais en me laissant tomber sur ma chaise.

« Salut, elles sont chiantes ! J'avais pas envie de venir, j'avais plutôt envie de dormir, dis-je en riant doucement.»

Finalement, je vis notre équipe de maquilleuses se jeter sur nous afin de nous maquiller, nous coiffer selon le thème du shooting. Alors que je me faisais maquiller, Vitany me proposa d'aller à une petite soirée que d'autres mannequins organisaient. Apparemment, elle n'aimait pas être seule avec toutes ces filles. Je la comprenais. Dans le monde du mannequinat, on se retrouvait souvent avec des femmes jalouses prêtes à tout pour vous évincer... L'hypocrisie régnait. J'avais eu beaucoup de chance de tomber sur Vitany, alors sans hésiter, je lui répondis :

« Avec plaisir, chérie. On s'amusera entre nous, ça fait un petit moment que je n'ai pas fais la fête ! »

Oui, oui, deux jours sans aller en boîte était un record pour moi. Une fois maquillée et coiffée, j'allais dans le vestiaire afin de me changer. J'en ressortis et suivis Vitany dans la salle de shooting. Une fois face au photographe, nous suivions ses instructions, changeant de pose, souriant ou faisant la moue chaque fois qu'il nous le demandait. L'avantage de faire un shooting avec Vitany venait du fait que nous étions assez proches, donc, je ne me sentais absolument gênée. Je m'amusais même à lui toucher les fesses, sachant très bien qu'elle serait gênée mais, je ne pouvais pas résister !

Qui ne savait pas que dans le monde du mannequinat, les jeunes femmes étaient aussi sournoises que des serpents. Dans ce milieu, il était rare de trouver des gens réellement sincères qui étaient prêts à avoir une réelle amitié. Par expérience, je me méfiais toujours des gens. Les hommes aussi étaient pas mal dans leur genre mais pourtant, avec Vitany, les choses s'étaient faites différemment. Je m'étais rapidement attachée à elle. Sûrement parce qu'elle était aussi impulsive et naturelle que moi. Ce n'était pas une blonde aux cheveux peroxydés qui se pavanait comme si j'étais sa merde. Non, Vitany était authentique, drôle, sûre d'elle et belle, même sans trop de maquillage, contrairement à beaucoup. Et ça, c'était un plus... Sûrement ce qui m'attirait chez elle.

Lorsqu'elle me proposa d'aller à une soirée avec elle, je ne pûs qu'accepter. Déjà parce que j'adorais faire la fête, boire et me droguer. Mais aussi par solidarité. Les filles qui organisaient ce genre de fêtes étaient du genre à s'acharner sur celle qui semblait seule et pouvaient lui faire passer une très mauvaise soirée. A deux, on pourrait les tenir éloignés. A sa réponse concernant ces pétasses, je lui répondis en acquiesçant :

« T'as bien raison. Elles sont assez tarées pour s'en prendre à toi quand elles sont défoncées. »

L'alcool, la drogue, des choses totalement ordinaires dans ce monde du mannequinat.
Finalement, nous fîmes notre séance photo. Bien sûr, je laissais mes mains caresser Vitany. Pourquoi me serais-je gênée ? Une aussi belle femme que j'avais pour moi toute seule, j'allais forcément tenter quelque chose... En plus, elle ne me repoussait pas vraiment...

« Arrête, ne me dis pas que tu n'aime pas ça..., lui dis-je d'un air amusé.»

Oui comme toujours la situation m'amusait alors, je continuais à la toucher, la taquinant. Je savais bien que Vitany était hétéro... Et elle devait penser que moi mais que j'aimais juste la faire chier. Pourtant, j'étais bisexuelle... Alors forcément...