SON HISTOIRE EN BREF

Juillet 2007. Dans un bar, New York. «  Je suis photographe. » Un sourire moqueur étire ses lèvres et si je n’étais pas si sûr de moi j’aurais déjà déchanté. Certes, j’étais un très jeune photographe, mais les gamines qui venaient tenter leurs chances à New York étaient souvent bien plus jeune, et souvent, elles sautaient sur la moindre opportunité de se faire une petite place sous la chaleur des projecteurs. «  Je déteste les photographes. » Je hausse un sourcil intrigué et en profite pour m’asseoir sur le tabouret près d’elle prenant un air de chien battu. «  Tu me laisse une chance de te faire changer d’avis ? » Elle rit légèrement et se détourne pour me détaillé du regard, à croire qu’elle essayait de juger le pour et le contre. «  Ça va te coûter plusieurs verres. »

Sara. Elle avait beau n’avoir que 17 ans, les photographes elle les connaissait déjà pour les avoir fréquentés dès son enfance. Véritable enfant star, sa mère l’avait trainé de casting en casting alors qu’elle n’était qu’une enfant. Et même si l’idée me dégoûtait un peu d’exploiter ainsi sa fille, je ne pouvais que reconnaitre qu’elle avait une beauté naturelle qu’on ne pouvait ignorer ou ne pas remarquer. C’est cette attirance qui m’a toujours fait revenir vers elle, mon premier amour je crois. On a jamais été en couple, ça m’aurait pas déplu mais elle n’était pas de New York et c’est pas avec quelques jours par mois que j’aurais pu devenir fidèle. C’était pas grand chose, mais à l’époque ça nous allait. J’avais pas réussi à la faire changer d’avis sur les photographes qu’elle prenait pour des pervers et c’est pas moi qui allait lui faire changer d’avis sur ce point là. Honnêtement je sais pas trop ce qu'elle faisait avec moi alors qu'elle aurait pu avoir n'importe lequel de ses amis mannequins, mais c'est sûrement pas moi qui allait lui ouvrir les yeux sur celui qu'elle venait rejoindre une ou deux fois par mois. Notre relation bien que non-officielle et non-exclusive, du moins pour moi, à duré environs deux ans. J'aimerais dire que ça a été deux ans magiques ou magnifiques mais la vérité c'est que je me suis comporté comme un véritable connard et j'ai pas su l'apprécier à sa juste valeur. Après tout, c'est lorsqu'on perd une personne qu'on se rend compte de l'importance qu'elle avait. Suite.